Nouvelle étude :
“Une nouvelle évaluation du réchauffement passé et futur en France via une contrainte observationnelle régionale”, parue hier dans ESD.
esd.copernicus.org/articles/…
Oct 5, 2022 · 10:35 PM UTC · Twitter Web App
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Contexte : Jusqu’au 5ème rapport du GIEC (2014), le réchauffement planétaire attendu (21ème siècle, ≠ scénarios) était estimé à partir de simulations uniquement (modèles de climat).
Dans le 6ème rapport (AR6, 2021), le calcul combine simulations et observations (cf Fig 4.11).
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Mais, dans l’AR6, cette méthode de calcul n’est utilisée que pour la moyenne planétaire…
→ Nous avons fait un calcul équivalent pour la France.
C'est intéressant car les observations récentes indiquent un fort réchauffement en 🇫🇷 (contrairement à la moyenne 🌍).
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Résultats (intégrant observations 🌍 et 🇫🇷) :
1. Le réchauffement 🇫🇷 atteint +1.7 [1.4 à 1.9] °C à l’heure actuelle (2020).
Rythme de réchauffement soutenu : +0.36 [.27 à .45] °C/10ans
Ensuite, nous avons quantifié les contributions de différents facteurs (« attribution »)...
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2. La quasi totalité de ce réchauffement est anthropique.
3. Gaz à effet de serre (GES, qui chauffent) et aérosols (pollution atmo. ; qui refroidissent) se sont compensés jusque dans les années 1980. Depuis, aérosols ↘ et GES ↗ : la France connaît un réchauffement rapide.
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4. La prise en compte des observations conduit à revoir à la hausse le réchauffement attendu au 21ème siècle, soit (chiffres pour 2100 par rapport à 1900-1930) :
◾️ +3.8 [2.9 à 4.8] °C pour un scénario d’émissions modérées (SSP2-4.5)
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◾️ +2.3 [1.5 à 3.1] °C pour un scénario de faibles émissions (SSP1-2.6)
◾️ +5.6 [4.5 à 6.8] °C pour un scénario de fortes émissions (SSP3-7.0)
◾️ +6.7 [6.2 à 8.2] °C pour un scénario de très fortes émissions (SSP5-8.5, peu probable)
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Le réchauffement est plus fort en été (environ +30%), et plus faible en hiver (-15%) [valable toutes périodes / scénarios].
La France se réchauffe davantage (~ +20 %) que la moyenne planétaire.
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Ces chiffres constituent une révision à la hausse de précédentes estimations (notamment précédents ensembles de simulations) ; jusqu’à +50 %.
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Ces résultats s’inscrivent dans des progrès de long terme dans la connaissance de l’évolution du climat. Ils pourront alimenter l’élaboration des stratégies d’adaptation au changement climatique.
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Maintenant qq Bonus :
a. Le réchauffement futur en France est quasi proportionnel au (i) réchauffement global et donc (ii) aux émissions cumulées de CO2.
« Chaque tonne de CO2 compte » – valable aussi pour 🇫🇷 (sans surprise).
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b. Si le monde suit un scénario SSP2-4.5 (émissions modérées), nous serions actuellement en train de vivre le réchauffement le plus rapide.
Raison : effet de la ↘ des aérosols, qui s’atténue dans le futur.
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